Entre mail art et poésie, le bonheur est dans l'atelier




Le silence est d'or et je me suis longtemps tue. Je ne peux pourtant pas rester coite encore : vous finiriez par craindre ma disparition. Et puis quoi, encore !?

Me revoici donc par ici mais qu'on ne s'y trompe pas : je ne dirai pas un mot sur l'actu. Rien sur l'enlisement de la guerre en Syrie dont d'ailleurs plus personne ne parle, rien sur la révolte ukrainienne qui m'aurait pourtant fourni une belle occasion de cracher une fois de plus sur l'oligarque russe et sa crainte d'une démocratie non corrompue à ses portes. Rien non plus sur la crise centrafricaine dont j'ai tout de même parlé ici, adoptant une posture de recul sur l'histoire de ce pays exsangue que les haines attisées sont en train de démolir complètement.
Non ! J'en ai fini pour de bon avec l'actu et si j'ai commencé mes chroniques actu avec les élections présidentielles, je ne couvrirai ni les Municipales, ni les Européennes : j'ai bien assez fréquenté la bassesse humaine. Ca suffit !

Alors je consacre mon travail à la vie. La vraie vie : celle qui palpite dans les cœurs amoureux, celle qui vibre dans l'échange d'idées, celle qui contemple, toujours émerveillée, un grain de sable ou un océan, celle qui ne vit que pour vivre et vivre encore, au-delà des chairs, au-delà de soi.

Me revoici donc plongée en art, hibernée en poésie et sur le mur de mon atelier, les mots se sont installés, les uns après les autres, sur une surface de plus de cinq mètres de long. Ces mots-là ne sont pas les miens : ils sont signés Grégoire de Poitiers, La Boétie, Ronsard, Hugo, Louise Labé… Et tous ont été à leur tour couverts par d'autres mots : les vers du Capitaine de Pablo Neruda.
Petit à petit l'installation Loveland prend forme à l'atelier et ne parle que d'amour. Le travail est en cours. En voici un détail et quelques études.





Mais surtout, je me vois impliquée dans des projets que je ne mène pas seule et ce ping-pong d'idées m'est un régal. Une affiche pour le théâtre, une opération de mail art sur ardoise (A noter : mon ardoise sera exposée à la Petite Galerie du Moulleau sur le Bassin d'Arcachon du 3 au 9 mars, à côté d'une bonne soixantaine d'autres).
Surtout, je réalise un rêve partagé depuis longtemps sous les hospices d'Oedipe : j'illustre un ouvrage de poésies écrites par mon père et vous n'avez pas idée de l'émotion que ça provoque. Le livre est prévu pour la fin du printemps et devrait être présenté cet été dans quelque festival : je vous tiens au courant.


Commentaires

  1. Très impatient de lire cet ouvrage de Marc ! Il sera présenté en Juillet à "Encres et Ancres" je présume ?
    Cordialement
    Yves

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