Pas sortis de l'auberge… mais à la rue
Une fois n'est pas coutume et même si ce n'est pas la première : je laisse parler les autres.
En l'occurrence, la Fondation Abbé Pierre qui présentait
aujourd'hui son 18e rapport sur l'état du mal logement en France et qui entame
ainsi son document de synthèse (Pour voir le rapport annuel et/ou son doc de synthèse, rendez-vous sur le site de la Fondation Abbé Pierre ):
" Les nouvelles sur le front du logement ne sont
pas bonnes. L’accueil d’urgence est submergé par une demande croissante à
laquelle il ne peut répondre. L’hébergement d’insertion ne parvient pas
toujours à assurer la sortie vers un logement des personnes accueillies. Si la
construction de logements sociaux a augmenté (115 000 logements financés en
2011, en intégrant les PLS), tous les segments de l’offre d’hébergement ou
de logement social rencontrent des difficultés majeures pour répondre à la
demande sociale.
C’est maintenant que la « Mobilisation générale pour le Logement
» doit se traduire dans les actes à travers des décisions politiques qui
s’inspirent du « Contrat social pour une nouvelle politique du Logement ». Ce
contrat social, signé par le Président de la République le 1er février 2012 alors qu’il
était en campagne électorale, constitue désormais pour la Fondation Abbé
Pierre la grille d’analyse et d’évaluation des mesures adoptées (ou qui doivent
l’être) par le nouveau Gouvernement. Sa mise en œuvre apparaît d’autant plus
importante que la situation économique et sociale, loin de s’améliorer, a
continué à se dégrader tout au long de l’année 2012. "
J'ajouterais juste que ce sont les femmes seules avec enfant qui
sont les plus touchées par cette dégradation, que le chômage a augmenté de plus
de 10 % en 2013 et que les chômeurs longue durée sont 11 % de plus qu'il y a un
an.
J'ajouterais encore que plus de 3 millions de personnes sont
concernées par le mal logement, que 130 000 sont carrément à la rue et que si
on tournait Tanguy aujourd'hui, il n'aurait peut-être pas l'allure d'un
immature mais plutôt celle d'un pauvre jeune adulte, banal, contraint de retourner vivre chez ses
parents une fois viré de son "premier appart'".
Et j'ajouterais enfin, que …
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