Rukh, une parole nécessaire

 Le Rukh est un oiseau mythique, un volatile gigantesque, capable d'emporter dans ses serres rhinocéros et éléphants, une légende persane qui vole dans les Mille et une nuits et les récits de voyage de Marco Polo.
Mais Rukh est surtout un nouveau trimestriel que l'on attendait : une prise de parole sur et/ou du monde arabe, ouverte et moderne, bien loin des fondamentalismes musulmans et autres clichés dans lesquels nous avons souvent tendance à enfermer cette culture.

Riche et nouveau sur le fond, Rukh est aussi une réussite sur la forme : un bel objet qui s'apparente davantage à un catalogue d'expo qu'à un magazine, je l'ai d'ailleurs trouvé dans une librairie spécialisée dans les ouvrages d'art.

Dans ce premier numéro, je suis allée de surprise en surprise : la plume est sensible, l'iconographie touchante de proximité avec ses sujets. De belles histoires, de beaux reportages et même de la poésie sous la plume notamment de Rachid Djaïdani, l'auteur du poignant Boumkoeur (édition du Seuil, 1999). J'ai beaucoup appris et l'ai dévoré. Ne ratez pas le 1er numéro sorti cet été.

Parce que Rukh, "l'esprit du nouveau monde arabe", c'est juste ce qu'on attendait pour une autre parole arabe, un truc à  promouvoir partout, dans les “quartiers” notamment. 
Rukh coûte 7 euros et s'achète en kiosque, en France, en Belgique et au Maghreb. 
Et Rukh a son site internet sur lequel se cachent encore quelques autres merveilles. 
Allez-y et faites tourner : cette revue est nécessaire.



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