Morsi veut dégager Bachar
Si l'on m'avait dit que je viendrais remercier un dirigeant qui se dit islamiste, quoique modéré, je n'y aurais pas cru.
Mais là, je dois reconnaître que la nouvelle m'a réjouie : ce matin, au sommet des Non-alignés, après le discours pour le moins anti Conseil de sécurité du chef de l'Etat iranien qui a quelque peu agacé Ban Ki Moon, Mohammed Morsi a envoyé de bien belles salves en direction du régime syrien. On se doute que le dirigeant égyptien a trouvé là l'occasion de faire un peu passer la pilule de son rapprochement avec l'Iran auprès des autorités américaine et israélienne, mais quand même : on imagine aisément comment les visages de la délégation syrienne se sont décomposés et ça, ça fait plaisir.
Petit florilège de ce camouflet bien orchestré, juste pour se faire plaisir :
"Il y a une révolution contre le régime tyrannique en Syrie" (rappelons que Bachar disait hier qu'il n'y avait pas de révolution mais des actes terroristes).
"Ce bain de sang ne peut s'achever sans une intervention de l'ensemble d'entre nous".
"Notre solidarité avec le combat du peuple syrien contre un régime
d'oppression qui a perdu sa légitimité est un devoir moral tout comme
une nécessité politique et stratégique".
"Nous devons tous exprimer notre entière solidarité avec le combat de
ceux qui recherchent la liberté et la justice en Syrie."
Les représentants de la délégation syrienne, qui pensaient en venant en
Iran, mettre le pied au sein d'une assemblée acquise à sa cause ont donc rapidement déchanté et… quitté la place : disons qu'il y a eu comme de l'"auto nettoyage" à la conférence de Téhéran.
الله أَكْبَر (Allah akbar), nom de Zeus !
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