Mélenchon affronte Marine



Voilà quelques jours que le  bruit courait, c'est confirmé : Jean-Luc Mélanchon ira porter le Front de gauche en terre ouvrière et tentera d'y tordre le cou de Marine Le Pen. Leader du Front de gauche contre leadeuse du Front national, le combat sera âpre. 
Mais vrai : ces deux votes protestataires ne disent pas la même chose, ni sur l'analyse des faits et encore moins sur les solutions proposées. Déjà, je jubile de voir Marine contrariée dans ses plans : elle pensait trouver l'UMP en face d'elle et la voilà face à Jean-Luc, grand ténor des tribunes ouvrières, reléguée dans une toute autre cours.

Pour les juger tous deux, nous avons cette vague idée de la dignité, quelque chose qui s'oppose à la barbarie, au règne du plus fort, barricadé et arrogant.
Nous avons aussi ce  vague souvenir de l'Histoire des colonies et du XXe siècle, quelques bribes des écrits de Gobineau, cet infâme Comte français, muse de Mein Kampf, qui eut ici ses heures de gloire.
Nous n'avons que cette leçon reçue, cette conscience, assez précise en fait, de la bête immonde tapie dans la conscience collective de ce pays. Je me souviens aussi qu'elle est comme un taureau stupide : elle s'excite au moindre chiffon rouge.

Alors vas-y Jean-Luc. Je ne partage pas toutes tes idées, mais vas-y ! Sois cet intellectuel jovial qui démonte une à une les falsifications. Sois le toreador : pique-la de tes arguments, de ta culture, de ta vigueur. Depuis mes gradins, je ne me cacherai pas derrière mon éventail et j'applaudirai à quatre mains.
Mais fais gaffe avec ton chiffon rouge : il n'effraie pas que les taureaux.


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