27 avril Yo Soy Español

 
Yo Soy de Madrid
Je le dis comme j'aurais pu dire Ich Bin ein Berliner, parce que je me sens rigoureusement dans le même bateau que l'Espagne. Je suis juste sur un autre pont.

Ce matin la nouvelle est tombée comme un couperet sur la péninsule ibérique : l'agence Standards and Poor's dégrade une nouvelle fois la note de l'Espagne. De 2 points. 
Relégué en division B le pays d'Almodovar, de Cervantès et de Picasso. 
Classement : BBB+… avec une perspective négative.

L'Espagne a pris cher avec la crise. Elle a pris très cher parce qu'elle s'est engouffrée dans la bulle immobilière fondant toute sa croissance, ou presque, dans cette activité.
Quiconque est allé en Espagne ces dernières années a pu s'en rendre compte : partout, des immeubles en construction. C'était le signe d'un dynamisme exaltant il y a dix ans. Aujourd'hui, les bâches volent au vent et les chantiers sont désertés. Plus personne pour acheter depuis la crise des subprime, plus de 24 % de chômeurs, inflation en hausse et le pays de nouveau en récession depuis le début de l'année…


A lire absolument : le dernier numéro de la Revue XXI et l'excellent papier de François Musseau, Des Châteaux en Espagne. Un truc à vous laisser comme un goût de désenchantement dans le coeur, assez loin de la savoureuse movida. Mais un truc vrai sur les temps comme ils vont. La crise, c'est cela.

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